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Les Abeilles

Les Abeilles

Les abeilles sont des hyménoptères. Il existe trois sous-familles qui sont : les Apinés, que l’on nomme aussi abeilles à miel/mellifères, les Nomadinés qui sont des abeilles cleptoparasites c’est-à-dire qu’elles vont être dépendantes de leurs hôtes et pour finir les Xylocopinés, qui sont des abeilles solitaires souvent appelées « charpentières » parce qu’elles construisent leurs nids dans le bois.

 

Ce sont des insectes eusociaux organisés en trois castes (la reine, les ouvrières et les faux-bourdons).

Les trois castes

Photo d'une reine (source: apiconso)
Photo d'une reine (source: apiconso)

La reine vit entre 4 et 5 ans. Elle se nourrit exclusivement de gelée royale et est reconnaissable par son thorax volumineux. C’est la seule à pouvoir être fécondée et donc à produire des œufs. Elle contrôle le comportement des autres abeilles en libérant des phéromones se traduisant par divers messages chimiques. Cela induit le comportement et peut jouer sur leur fertilité (les rendre infécondes). Lorsque la reine meurt, la diffusion des phéromones cesse et entraine la naissance d’une nouvelle reine.

 

Photo d'une ouvriere (source: apiconso)
Photo d'une ouvriere (source: apiconso)

Concernant les ouvrières, il s’agit des abeilles les plus connues car les plus visibles. Elles sont essentielles au bon fonctionnement de la ruche, puisqu’elles vont s’occuper de l’entretien de la ruche, assurer la régulation thermique, nourrir et élever les larves, produire la cire et bien sûr défendre la ruche.

 

Photo d'un faux bourdon (source: apiconso)
Photo d'un faux bourdon (source: apiconso)

La dernière caste concerne les faux-bourdons ou mâles. Elles sont le produit des œufs non fécondés. Ces abeilles sont plus grosses que les ouvrières. Elles ne possèdent pas de dard, mais sont facilement reconnaissables par leurs yeux imposants. Ils tiennent essentiellement un rôle de reproducteur.

 

 

Cycles de l'abeille

La reine ne produit pas toujours de larves, elle va synchroniser les pontes en fonction des saisons. C’est-à-dire que la colonie va atteindre sa taille maximale en été et minimale en hiver. Les œufs vont être déposés dans des alvéoles et vont être maintenus à une température de 34°C grâce aux ouvrières, puis vont passer par trois stades (larve, nymphe et adulte) ce qui forme le couvain.

 

Les abeilles se nourrissent principalement de nectar riche en pollen des fleurs butinées dans un rayon d’environ 2 km autour de la ruche. Dans de rares cas, comme une ressource d'intérêt telle que les champs de colza, elles peuvent aller jusqu'à 12 km. Le pollen leur apporte les protéines, les lipides ainsi que les vitamines nécessaires à leur vie. En effet, les pollens riches en nutriments augmentent l’expression des gènes impliqués dans l’immunité et l’accumulation des réserves lipidiques renforçant ainsi leur résistance aux parasites (Le Conte et al. 2014). 
« La capacité de résistance des abeilles face à ces maladies et parasites semble être influencée par plusieurs facteurs, et en particulier par leur état nutritionnel et leur exposition aux produits chimiques toxiques » laboratoire de recherche de Greenpeace.
Le régime alimentaire influe énormément sur le système immunitaire des abeilles, mais à cause de la fragmentation des milieux, des divers traitements (jardins, terres agricoles) et l’augmentation des monocultures, les abeilles voient leur population diminuer drastiquement tout comme d’autres insectes pollinisateurs (diptères, coléoptères, lépidoptères).

 

 

 De la même manière, la faible diversité des espèces végétales réduit la biodiversité et les périodes de floraisons impactant ainsi les pollinisateurs. Tout cela engendre une évolution dans l’emplacement des ruches avec une augmentation des ruches en ville, où la diversité florales est plus grande et l’utilisation de produits contenant des insecticides/pesticides est plus faible, leurs chances de survie sont ainsi augmentées.  Malheureusement une majorité de fleurs « exotiques » sont plus pauvres en nectar et ne suffisent pas aux abeilles.

 

 

Ainsi l’homme perturbe l’équilibre naturel des abeilles et leur environnement, ce qui diminue leurs défenses contre les parasites, dont le varroa .

 

Le varroa

De son nom latin Varroa destructor, il s’agit d’une espèce d’acarien ectoparasite de l’abeille. Originaire d’Asie du sud-est, il se nourrit du corps gras de son hôte. En détruisant ce tissu adipeux, il détériore certaines fonctions comme par exemple la régulation hormonale, la réponse immunitaire ainsi que la synthèse de protéine. La conséquence de cette destruction est une détérioration du développement des abeilles et par conséquent une forte mortalité pouvant mettre en danger l’espèce.

 

Le varroa se transmet d’abeille en abeille au court de la ponte comme on peut le voir sur le schéma ci-dessous. En effet la température de 35°C à l’intérieur du couvain est propice au développement de cet acarien.

Il existe de nombreux traitements pour l’éliminer, mais certains s’avèrent inefficaces ou d’autres l’étaient jusqu’à ce que le varroa développe une résistance.

 

Schéma expliquant la transmission du varroa (source: sauvons les abeilles)
Schéma expliquant la transmission du varroa (source: sauvons les abeilles)

Que faire?

Malheureusement il n’existe pas de moyen efficace, mais comme nous avons pu le voir une alimentation riche en pollen est bénéfique à la bonne santé du système immunitaire des abeilles. Il est donc essentiel de privilégier la diversité florale, notamment en favorisant certaines espèces riches en pollen comme le trèfle. Eviter l’utilisation de pesticides et d’insecticides dans nos jardins et enfin apporter des habitats avec l’implantation de maisons pour insectes afin que les espèces puissent finir leur cycle de vie (reproduction).

 

Léonie Binet